19 oct. 2021

Premier stage de la saison

Samedi 16 et dimanche 17 octobre, ASPTT Kyudo participait au stage organisé par l'ALK et animé par Jean-François Decatra Sensei et Charles-Louis Oriou Sensei.

Alain participait pour la première fois à un stage homologué. Une grande première donc pour lui et l'occasion de découvrir l'ambiance d'un stage de kyûdô et de rencontrer de nouveaux pratiquants issus, pour la plupart, de la région Grand-Sud et d'autres venus aussi la région Arc-Atlantique ou encore de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le contenu de ce stage abordait des points très variés à l'adresse de tous, des grands débutants aux pratiquants les plus expérimentés : taihai, les points d'attention dans la réalisation des mouvements, ya no ukewatashi.

Des tirs de cérémonie (yawatashi, mochi mato sharei) ont débuté ces deux jours. Jean-François Decatra Sensei a mis en lien le système Kaizen issu de la gestion d'entreprise avec la pratique du kyûdô, plus particulièrement les notions de muda, muri et mura. L'occasion de réfléchir et identifier les causes des problèmes qui nous ralentissent dans notre pratique.

Ces sujets ont été abordés par courtes séquences puis largement commentés par nos deux sensei avec beaucoup d'humour parfois. Bien entendu, nous avons pu aussi tirer plus librement et recevoir les corrections justes et nécessaires.

Un stage que nous attendions depuis un long moment.











26 avr. 2021

Un mot, une idée_5

Hassetsu

Les huit étapes (du tir).

  • Hachi, le chiffre 8. Hachi est prononcé « has~ » pour faire la liaison avec setsu. Hachisetsu ne sonne pas bien ou est d'une prononciation un peu « rugueuse ». On dira donc « has~setsu »
  • Setsu, un nœud dans le bois, une jointure, une articulation

L'erreur fréquente est d'évoquer les « huit hasstetsu » ce qui reviendrait à dire les « 8 8 phases ».

Une remarque concernant la transcription. Il faut écrire ce mot avec deux "s" non pas pour former le son "se" mais pour entendre l'interruption entre has et setsu.

23 avr. 2021

Un mot, une idée_4

Sanmi ittai


3 parties réunies en une seule unité. Il s’agit de l’union des trois principes du kyûdô : 
  • la stabilité du corps
  • la stabilité des émotions
  • la stabilité de la technique (page 24 du MdK).

Cette expression est ce qu’on appelle « yojijukugo », une expression constituées de 4 kanji.

  • San, le chiffre 3.
  • Mi, on a vu déjà vu ce caractère à propos de 射位. On voit que ce kanji peut être prononcé mi mais aussi i comme dans shai. D’ailleurs on pourrait tout aussi bien dire san’i ittai.
  • Ichi prononcé it- (avec une interruption transcrite ici par le trait d’union car ichitai ne sonne pas bien), c’est le chiffre 1.
  • Tai, le corps, un objet, un ensemble.
    Remarquons au passage que ce kanji est constitué du caractère  « origine 
    »  associé au composant homme/individu à gauche (donc le corps c'est ce qui est à l'origine d'un individu) 

Notons aussi que le kanji 位 a été utilisé dans l’histoire pour indiquer la position hiérarchique des bureaucrates. Le prince Shôtoku fut sans doute le premier en instaurant en 603 un système de 12 rangs de cour à l’identique du système chinois de l’époque. Ces grades étaient reconnaissables à la couleur des coiffes portées par les officiels.

Sanmi ittai désigne aussi la sainte trinité du christianisme mais cette expression est habituellement utilisée de nos jours pour solliciter l’union, la coopération entre 3 différents secteurs d’activités dans les entreprises par exemple.

21 avr. 2021

Un mot, une idée_3

Hirakiashi



Deux kanjis, un kana au milieu. 

    • Hira pour ouvrir ou encore déplier ou desceller. Ce kanji est suivi par le kana « ki » pour nominaliser le verbe hiraku, ouvrir. En un sens, hiraki, c’est l’ouverture.

    • Ashi, c’est le pied ou la jambe aussi entre autres sens.

Hirakiashi c’est donc l’ouverture des jambes ou le fait de desceller les deux jambes en un mouvement élégant. Relire les pages 40, 41, 42 du manuel à ce sujet peut-être ?

En page 8 de ses « commentaires sur le kyûdô kyôhon », Ogasawara Nobu précise ceci :
« La maîtrise du mouvement exige de descendre le bassin en même temps qu’on rejoint les talons... »

Je ne résiste pas à mettre ici un lien vers une vidéo montrant trois sensei réalisant hirakiashi.

Par ordre d'apparition 

  • Yoshimoto Sensei
  • Toza Sensei
  • Satake Sensei

lien vidéo ici : 


19 avr. 2021

Un mot, une idée_2

Shai




Dans la suite logique de l'article concernant honza, voici shai, qui est la ligne de tir située à 28 mètres en deçà de la cible.

Le mot Shai est composé de deux kanji. (de gauche à droite)
  • Sha qui signifie le tir à l'arc ou le fait de lancer quelque chose pour atteindre la cible.
  • I qui représente la place où on est. La transcription doit s'écrire sans tréma mais on doit entendre le "i" final comme s'il y en avait un.

Ne pas prononcer shai comme s'il y avait deux "l", "shaille" mais "sha-i". 
Shai c'est donc la place où je me trouve pour tirer.

16 avr. 2021

Un mot, une idée

Honza

Honza, c’est la ligne située à moins de 2 mètres de la ligne de tir et sur laquelle on effectue .
  • Honza est composé de deux kanji. (de gauche à droite)
Hon signifie dans ce cas précis « origine » ou encore « présent » ou « principal ».
J’aime bien ces sens différents car ils peuvent qualifier cette ligne (c’est mon idée personnelle).
C’est le lieu où « tout » commence (origine), où le placement sur la ligne est défini (principal) et où il s’agit d’être bien (présent) avec les autres.
  • Za signifie s’asseoir ou mieux le lieu où on s’assoit comme cela est précisé dans le Kyûrei Kyûhô Mondô Shû page 36 de la version française 2020.
Honza c’est donc le point d’origine où on s’assoit pour effectuer , signal s’il en est du début d'un tournoi par exemple !

Hajime !


27 févr. 2021

Tir à 28 mètres

25 février 2021

ASPTT Draguignan se déplace pour pratiquer à Aix au sein du club Aix Kyudojo animé par Tomoko SHIMOMURA sensei et Denis Bensoussan.

Le temps est beau, la journée s'annonce très ensoleillé et est programmée depuis la semaine précédente. Alain et Lionel ont bien progressé et ont assez d'assurance pour tenter leurs premiers tirs à 28 m.

Le club AK, situé à un peu plus d'une heure de route de Draguignan, m'invite gentiment pour l'occasion. Les premières flèches sur makiwara sont toujours émouvantes, viennent ensuite les premières flèches à 28 m...

Compte tenu des conditions sanitaires, il n'est pas possible de tirer en lieu fermé aussi, pratiquer à Aix est une opportunité formidable pour Alain, Lionel et moi-même, compte tenu de la qualité du l'enseignement qui y est dispensé et du charme du dôjô, je passe outre évidemment de l'amitié qui me lie à Tomoko et Denis. Je sais aussi que mon ami Laurent Pirard, sera présent ainsi que Gudrun Skamletz, pratiquante au sein de l'Association Giennoise Kyudo Dai Shado, rencontrée en 2018 à la falaise verte.

Je présente ici quelques photos avec l'accord de Tomoko Shimomura sensei et Laurent Pirard.









Un très beau moment pour le club ASPTT Draguignan Kyudo. Tous mes remerciements vont à AK kyudojo pour nous avoir invités.